Les récentes tensions politiques entre l’Ukraine et la Russie ont entrainé une très forte hausse du prix de gaz avec des risques d’interruption de livraison de gaz en Europe dans le cadre de sanctions économiques.
Paradoxalement, cette hausse du gaz pourrait d’après IRENA, un cabinet de consultants, accélérer la migration de l’hydrogène bleu (à base de gaz) vers l’hydrogène vert (à base d’eau et électricité renouvelable), la hausse du gaz rendant l’hydrogène vert viable sur le plan économique des 2030.
1-La hausse et la volatilité du prix du gaz accélèrent la mutation vers l’hydrogène vert.
La crise Ukrainienne en mettant en avant la dépendance de l’Europe à l’égard du gaz Russe entraine d’après IRENA une augmentation des dépenses d’investissement pour l’hydrogène vert et pourrait créer une nouvelle géopolitique de l’énergie et même une « une diplomatie de l’hydrogène » comme on a actuellement une « diplomatie du gaz » par exemple en Europe et permettre non seulement de réduire la dépendance mais aussi la volatilité des prix
2-L’hydrogene pourrait devenir dans un avenir raisonnable une importante source d’énergie
L’IRENA considère qu’à horizon 2050, l’hydrogène pourrait représenter 12% des besoins globaux énergétiques.
L’Europe, le Japon mais aussi la Corée du sud historiquement très dépendants du pétrole et du gaz sont les plus ambitieux en termes de dépenses d’investissement dans cette nouvelle énergie et dont ils espèrent pouvoir dominer la dimension technologique.
3-A l’image du gaz, l’hydrogène sera plus un marché régional que global
Contrairement au pétrole mais comme le gaz, l’hydrogène sera plus compliqué à transporter (condensation et risques d’explosion) et son développement devrait plus se faire sur une base régionale plus que globale.
La crise Ukrainienne rappelle donc l’intérêt économique mais aussi stratégique de développer de nouvelles sources d’énergie. L’Europe et l’Asie semblent pour l’instant en pole position pour dominer cette nouvelle technologie qui pourrait s’avérer rentable plus vite que prévu si le prix des énergies fossiles continue de rester non seulement volatiles mais très élevés. La crise Ukrainienne en faisant baisser les bourses crée aussi de très bons points d’entrée sur des leaders européens dans ce domaine que ce soit dans la fabrication d’électrolyseurs avec NEL ou d’énergies renouvelables avec Siemens Energy par exemple.
Ci-joint, le résume de l’étude de l’IRENA.
* * *
Recent political tensions between Ukraine and Russia have led to a sharp rise in gas prices, with the risk of gas deliveries to Europe being interrupted as a result of economic sanctions.
Paradoxically, this rise in gas prices could, according to IRENA, a consultancy firm, accelerate the migration from blue hydrogen (gas-based) to green hydrogen (water-based and renewable electricity), with rising gas prices making green hydrogen economically viable by 2030.
1-Rising and volatile gas prices are accelerating the shift to green hydrogen.
The Ukrainian crisis by highlighting Europe's dependence on Russian gas is, according to IRENA, leading to an increase in investment spending on green hydrogen and could create a new energy geopolitics and even a "hydrogen diplomacy" as we currently have a "gas diplomacy" for example in Europe and allow not only to reduce dependence but also price volatility.
2-Hydrogen could become an important source of energy in a reasonable future
IRENA considers that by 2050, hydrogen could represent 12% of global energy needs.
Europe, Japan and South Korea, historically very dependent on oil and gas, are the most ambitious in terms of investment expenditure in this new energy, and they hope to dominate technologically.
3-Like gas, hydrogen will be more of a regional than a global market
Unlike oil, but like gas, hydrogen will be more complicated to transport (condensation and risks of explosion) and its development should be more regional than global.
The Ukrainian crisis is therefore a reminder of the economic and strategic interest in developing new energy sources. Europe and Asia seem for the moment to be in pole position to dominate this new technology, which could prove to be profitable sooner than expected if the price of fossil fuels continues to remain not only volatile but also very high. The recent stock market correction due to this Ukrainian crisis creates great buy opportunities for leading European companies in this area like NEL or Siemens Energy .
RCS Paris 314 503 996
Adhérent CNCIF D0190052
Enregistrement ORIAS 19001656