Quand le vaccin contre la Covid est apparu il y a un an, beaucoup de commentateurs anticipaient que « le monde ne serait plus jamais comme avant ».
Aujourd’hui, alors que les économies développées sont en train de sortir de cette crise, les dernières publications de résultats de grandes sociétés « leader » dans leur secteur en Europe nous confortent dans l’idée opposée : La crise de la Covid a eu pour effet de renforcer les « gagnants » au détriment des « fragiles ».
Dans les transports, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Les compagnies leaders du « Low cost » comme Easyjet ou Ryanair sortent renforcées de la crise : leurs flottes sont modernisées et elles disposent de plus de créneaux horaires stratégiques dans les grands aéroports, Bruxelles ayant exigé des sessions de créneaux horaires de la part des grandes compagnies historiques (Air France, Lufthansa) en échange d’un plan d’aide des gouvernements. Ces « compagnies zombies », comme les appelle gentiment le patron de Ryanair, se retrouvent lestées de dettes et handicapées par une conjoncture long courrier beaucoup plus incertaine que celle du court et moyen-courrier (segments de Ryanair et Easyjet).
Lors de la publication de ses résultats, Amadeus considérait que non seulement les compagnies aériennes allaient encore plus « outsourcer » leurs fonctions IT dans un monde post Covid, mais que les groupes hôteliers allaient aussi se convertir aux systèmes de réservations externalises à l’image du contrat qu’Amadeus vient de signer avec le groupe Mariott.
On constate la même tendance dans le luxe où les marques leaders (Cartier ou Van Cleef) ont annoncé des résultats record nettement supérieurs à ceux d’avant la crise. Elles semblent ne plus avoir besoin de publicité pour vendre leurs produits alors que les marques de deuxième rang (Burberry) sont à la peine.
Comme l’écrivait Bertrand de Jouvenel dans Du Pouvoir« Les révolutions accouchent la force et liquident la faiblesse »
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