Cette citation fameuse illustre le pragmatisme de Deng Xiaoping (1904-1997) qui a rendu possible le remarquable rattrapage économique de la Chine depuis 30 ans.
Alors que le chat a attrapé beaucoup de souris, se pose la question de la répartition de cette nouvelle prospérité et donc peut-être à nouveau de la couleur du chat. Dans la liesse des succès économiques, on a un peu vite oublié que la Chine veut dire empire du milieu : autoritaire, centralisateur et depuis plus de 70 ans... communiste.
Dans ce narratif, l’économie de marché n’a jamais été une fin en soi mais un moyen pour combler un retard passager sur l’Occident. Le but principal est atteint. Les évolutions des derniers mois indiquent un retour du politique par rapport à l’économique.
Tous les indicateurs sont au rouge : mise au pas des grandes plateformes internet devenues trop puissantes ; reprise en main de la société sur les jeux, l’éducation, le rapport aux réseaux sociaux ; recadrage autoritaire et musclé sur Hong Kong au mépris des traités signés avec le Royaume-Uni et agressivité militaire croissante vis-à-vis de Taiwan et des pays voisins et enfin, comme le décrit très bien Martin Wolf dans le Financial Times, refonte du modèle de développement économique trop dépendant de la spéculation immobilière.
Les investisseurs étrangers se trompent quand ils se pensent protégés par le cadre contractuel du marché. Ils s’illusionnent également sur le rapport de force. Ils ont certes joué un rôle moteur dans le décollage de la Chine. Mais celle-ci n’a plus vraiment besoin d’eux. L’épargne domestique peut maintenant prendre le relai.
Depuis quelque temps, Xi Jinping se montre en veste Mao. La Chine est plus que jamais un pays communiste et le communisme chinois n’est pas soluble dans l’économie de marché.
(c) Xi Jinping en Juillet pour le centenaire du PCC : Source Reuters-The Australian
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