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Entre bouddhisme et céramique

Guillaume Dupuy d'Angeac • Sep 25, 2022

Diviser pour mieux gérer : Les leçons de management du fondateur de Kyocera

Le décès récent de Kazuo Inamori (1932-2022), le fondateur de Kyocera, est une occasion de redécouvrir la diversité et l’originalité du monde de certaines personnalités du monde des affaires japonais.


Dans les années 1950, le modèle économique japonais est construit autour des tout puissants keiretsu (conglomérats), issus de la première vague d’industrialisation de l’ère Meiji, qui assurent la reconstruction du pays sous la tutelle du MITI (Ministry of International Trade and Industry). Ce modèle est remis en question au tournant des années 1970 par une nouvelle vague de jeunes entrepreneurs non-conformistes et innovants. La ville de Kyoto en a été la pépinière emblématique, avec les créateurs de groupes comme Nidec, Horiba, Nintendo, Omron ou Murata.


Kazuo Inamori est le personnage le plus charismatique de cette génération. Après avoir fondé en 1959 Kyoto Ceramic, devenu plus tard Kyocera, leader global dans les composants électroniques, il a été, avec la création de KDDI, l’acteur central de la libéralisation des télécoms au Japon, dans les années 1990. Plus tard en 2010, il a été extrait de sa retraite pour orchestrer avec succès le sauvetage de la JAL. Dans l’intervalle, il aura officié pendant quelques mois comme moine bouddhiste dans un temple de Kyoto.


Il a joué un rôle central dans la réflexion sur le management et le leadership au Japon avec des principes simples basés sur la sincérité, l’écoute et la formation. Son concept le plus connu pour la gestion de grandes entreprises est celui d’amoeba : diviser pour mieux gérer en séparant les grandes organisations en petites unités indépendantes qui décident de leurs objectifs et des moyens pour les atteindre. 


Dans la vision de Inamori, les aspects financiers constituent un moyen pour atteindre des objectifs pratiques et non un but en soi. L’actionnaire passe après les clients et les employés.


Cette philosophie, à l’époque souvent moquée par les investisseurs étrangers, apparaît aujourd’hui plus pertinente alors que le capitalisme devient, de gré ou de force, plus responsable et plus attentif aux critères non financiers. 


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